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Biennale de Venise

Au fil des années, la Biennale dépasse de plus en plus le cadre, pourtant lui-même sans cesse redimensionné, du Giardini et de l’Arsenal. Il y a les incontournables : la Fondation Querini Stampala, la Fondation Pinault : Palazzo Grassi et  Punta della Dogana, l’Academia, San Giorgio Maggiore et sa Fondation Cini ou son Abbatiale, la Fondation Vedova… Il y a le désormais nouveau venu : la Fondation dell'Abero d'Oro et son Palazzo Vendramin Grimani. Puis, une étude approfondie permet de faire les choix judicieux et ainsi découvrir des expositions singulières et intenses dans des lieux tout aussi surprenants : Ca d’Oro, Ca Pesaro, musée Correr, la Fondation Prada, …

Quant aux pavillons des nombreux pays représentés, ils ne se limitent plus au Giardini et à l’Arsenal mais se déploient dans tout Venise. Il faut marcher ou plutôt errer et se laisser surprendre par les mille et une propositions.

 

Pour pouvoir profiter sans être saturé, comptez minimum 8 jours sur place. C’est ma neuvième Biennale. Aucun sentiment de déjà-vu. Bien au contraire ! Sans une redécouverte du pavillon Italien à l’Arsenal, il aurait été impossible de prendre conscience de la manière exemplaire dont l’espace est à chaque fois radicalement revisité. Le projet architectural essentialise la vision artistique et vice-versa. Les trois dernières réalisations furent à ce titre déconcertantes : trois mondes singuliers émergeant de trois spatialisations radicalement différentes au cœur d’un même lieu… Même constatation pour le pavillon allemand qui en 24 nomma son travail : "Tresholds, seuils".  Franchir un même seuil pour expérimenter, au-delà de variantes, des altérités contrastées. 

 

Il en va ainsi avec la Biennale de Venise :

Franchir un même seuil

pour expérimenter une altérité dynamique,

le "comment" le même génère de l’autre.

 

Si les pavillons demeurent des espaces limités et circonscrits à un thème, le bâtiment central de l’Arsenal et du Giardini conjuguent la démesure, l’extravagance, le chaos des sens, le débordement de toutes frontières, une créativité débridée déployant ainsi en quelques milliers de m² l’univers hétéroclite de l’art.

 

Si l’art n’est pas moral – dans un certain sens - , car il peut être très moralisateur, il est souvent politique. L’art véhicule un message plus ou moins subliminal, provocateur, ambigu, radicalisé, édulcorant, esthétique ; l’art aiguillonne les failles, dérives et perversions humaines tout en pouvant les incarner ; l’art peut également tout déconstruire jusqu’à lui-même ; l’art tente d’illimiter les frontières du possibles ou d’investir un minimalisme minimaliste ; l’art surinvestit tant le réel que l’absurde, le beau comme la laideur, la douceur et l’horreur, l’attraction et la répulsion. l’art a recours à tous matériaux…

 

La puissance de la Biennale est de nous transbahuter, sans crier gare, en quelques jours, dans tous ces possibles artistiques, de nous rappeler que tout est possible.

Enfin, mentionner un lieu, mon coup de cœur absolu, d'année en année, que je n'aurais pas manqué : le Palazzo Fortuny investi de mains de maître par Axel Vervoordt : Artempo 2007, In-finitum 2009, Tra 2011, Proportio 2015, Tapies 2013, Intuition 2017. Quelle déception quand Axel décida d'arrêter cette initiative ! Les catalogues demeurent des traces prégnantes de ces visites bouleversantes. 

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En sélectionnant ces photos depuis 2007, je prends conscience combien participer à toutes ces biennales est un privilège alors que nous devrions tous pouvoir en jouir.
L'art n'est pas superfétatoire, mais essentiel.
La Biennale 2022   &  La Biennale 2024
D'année en année, les biennales s'intensifient. 
Le cru 2022 était exceptionnel.
                              Quelques pépites dans la 2024
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